L'angoisse de performance sexuelle , la peur de ne pas être à la hauteur
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Difficulté d'éréction, (dysfonctions érectiles), panne sexuelle
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Interroger des femmes pour parler d'un problème très masculin que celui d’un trouble de l’érection. Surprenant ? Pas du tout car les troubles de l’érection vont avoir des conséquences évidentes sur le couple et son épanouissement. Face au silence, face à une forme déni parfois d’un homme qui a du mal à accuser le coup et à communiquer. Quels comportements et attitudes vont opter ces femmes ?
On peut identifier trois comportements féminins différents face aux troubles de l’érection.
Dans cette catégorie on retrouve la plupart du temps des femmes qui sont à un âge délicat c’est-à-dire en pleine période de ménopause dont le corps sous la carence hormonale est en pleine transformation dans le mauvais sens du terme mais aussi des femmes qui ont une mauvaise image d’elle même et qui doute le leur capacité à être désirée.
Elle croit que si leur « homme » bande mal ou plus c’est qu’elles ne sont pas ou plus digne d’être désirée.
Son attitude se traduit alors par un repli, puis un évitement pour terminer par un décrochement de toute activité sexuelle. Bien évidemment cette attitude ne va que renforcer les troubles de l’érection.
Claudine 55 ans (mariée depuis 30 ans à Pierre, trois enfants)
Mon époux à 58 ans depuis près de deux ans il y a des difficultés à avoir des érections, au début c’était de temps en temps, mais maintenant c’est presque à chaque fois. De toutes façons on est marié depuis plus de trente ans , il n’a forcément plus envie de moi il faut dire que depuis ma ménopause j’ai prix dix kilos , j’ai pris beaucoup de ventre je n’ose même plus me regarder dans la glace , il ne peut pas avoir envie de ce que je suis devenue , j’en suis presque sure car je sais qu’il regarde des sites porno sur internet et puis pour tout vous avouer j’avais plus vraiment envie de faire l’amour.
Anna 30 ans (marié depuis 5 ans à Olivier, trois enfants)
Olivier mon mari a beaucoup de mal à obtenir une érection lorsque nous faisons l’amour cette situation a commencé il y a six mois après la naissance de mon dernier enfant. Je pense qu’il ne m’aime plus , et encore moins mon corps mes trois grossesses successives m’ont déformée, je suis laide et grosse, je n’ai jamais reperdu mon poids entre chaque grossesse.
La compréhensive, ne se sent pas responsable des difficultés sexuelles de son conjoint. Elle ne doute pas de sa capacité à séduire, mais elle est un peu dépassée par les évènements, elle ne comprend pas ce qui se passe et surtout elle ne cherche pas à savoir et comme elle ne veut surtout pas l’embêter avec « ça » alors elle n’en parle pas, elle ne va surtout pas communiquer avec lui de peur de le froisser.
Cette attitude est la plus fréquemment rencontrée chez des femmes dont le partenaire est confronté à des troubles de l’érection. Ce n’est absolument pas la bonne attitude à adopter. Evidemment sans communication les choses ne vont pas s’arranger toutes seules.
Laure 40 ans mariée depuis 10 ans avec Pierre 48 ans
Pierre mon mari a de plus en plus de mal à obtenir des érections quand nous faisons l’amour, on peut même dire que les choses s’aggravent ces derniers temps. Moi j’ai toujours envie de lui , mais quand il me dit « tu sais je suis fatiguée en ce moment » je lui réponds « ce n'est pas grave, moi aussi je suis fatiguée » Il a l’air si malheureux le pauvre que je dois pas lui montrer que ça me manque.
L’accusatrice, elle revendique haut et fort, son droit au plaisir. Elle n’accepte pas "l’insuffisance de son homme". Souvent chez l’accusatrice la relation est conflictuelle et les difficultés sexuelles ne vont qu’aggraver le conflit. L’accusatrice développe des attitudes très négatives, elle peut se moquer « ah il est loin le temps où .. » Elle peut dévaloriser « t’est plus bon à rien » elle peut menacer « il va falloir que je m’en trouve un plus vaillant »
Bien entendu, cet ensemble d’attitudes ne peut être que délétère pour la sexualité de cet homme qui non seulement va continuer à avoir des difficultés sexuelles, mais va probablement d’enfermer dans une mauvaise estime de soi et inévitablement vers une conduite d’échec.
Isabelle 45 ans mariée depuis 25 ans avec Michel 55 ans
Michel a son problème depuis près d’un an en clair « il ne bande plus » pourtant j’ai fait tout ce que je pouvais pour l’exciter mais … Rien n’y fait. En fait il est puni par là où il a pêché. Il a passé des années à courir les femmes, surtout les petites jeunes. En réalité il ne pensait qu’à ça , enfin je veux dire au sexe. Parfois c’était vraiment lourd il me sollicitait tout les jours et vivait mal que je lui dise non et maintenant que j’ai envie il ne peut plus.
Moi, j’en ai assez, c’est son problème pas le mien, j’ai encore le droit d’avoir du sexe et si ça continue, j’irai voir ailleurs.
Comment réagir face la souffrance de l’homme, mais aussi comment réagir face à cette difficulté de couple, car bien évidemment le trouble de l’érection n’est pas l’unique problème de l’homme.
L’aider oui l’accabler ou l’ignorer NON.
La bonne attitude autant que faire se peut ce doit d’être chaleureux mais aussi être « tu n’est pas seul » « on va faire quelque chose, il y a des solutions pour ça »
En effet, on peut voir dans le témoignage d’isabelle qu’elle considère que c’est uniquement le problème de Michel pas le sien, elle ne sent pas concerné et en plus à travers cette difficulté, elle en profite pour régler ses comptes.
Des troubles de l’érection qui perdurent dans le temps nécessiteront un l’avis d’un spécialiste. A ce moment-là l’attitude de la femme est très importante car l’homme seul à du mal à franchir le pas, il est souvent inhibé il faudra donc pas hésiter à l’accompagner. D’ailleurs, c’est souvent la femme qui suscite la première consultation.
Tout d’abord parce face à la souffrance, il ne faut pas rester sans rien faire et puis parce que face aux troubles de l’érection des solutions existent vraiment.
Bien entendu tout le monde connaît maintenant les inducteurs d’érection qui sont des médicaments de la classe des inhibiteurs de la phosphodiestérase. Commercialisés principalement par trois laboratoires pharmaceutiques. Ces médicaments sont très efficaces et sont donnés uniquement sur prescription médicale.
Il y a également les injections intracaverneuses qui sont extrêmement efficace et qui ont redonnés goût à la vie à beaucoup. Leur indication est très spécifique.
Cependant le trouble de l’érection qui est le symptôme ne devra pas être traité isolément d’un contexte, qui comprend l’aspect relationnel et sentimental mais aussi le social et le physiologique c’est pour cette raison qu’un accompagnement sexothérapique est souhaitable.
Bien des gens pensent que la médication est la seule solution à leur problématique. Ils ont une attente forte face au médicament et sont parfois déçus devant le résultat. C’est solution de facilité.
FAUX.
Un trouble de l’érection est d’origine psychologique dans 20 % des cas et dans 80 % il est organique ou mixte. Même si le stress, l’anxiété, la dépression… Peuvent en effet perturber l’érection, les causes d’une dysfonction érectile sont nombreuses : l’âge, les problèmes cardiovasculaires (hypertension artérielle, tabagisme, hypercholestérolémie...), les maladies métaboliques (surpoids, diabète, insuffisance rénale…), les troubles neurologiques, l’alcool, les médicaments…
FAUX. Les études récentes sur la sexualité démontrent que les séniors d’aujourd’hui ne souhaitent pas renoncer à leur sexualité, même chez les « grands seniors »
Une enquête récente sur les attitudes, comportements et satisfaction vis-à-vis de leur sexualité menée dans 29 pays et ayant inclus plus de 13 000 hommes et plus de 13 000 femmes, 64 % des hommes et 37 % des femmes interrogés âgées de 40 à 80 ans déclarent que la sexualité reste un centre d’intérêt important. La diminution significative ou l’arrêt total des activités sexuelles constitue une des pertes les plus importantes chez les personnes âgées.
FAUX. L’âge n’est qu’un paramètre parmi tant d’autres, pouvant favoriser une dysfonction érectile. En l’absence de problème de santé particulier, beaucoup d’hommes, même à un âge avancé, ne connaissent pas de troubles de l’érection. D’ailleurs, 42 % des hommes de 60 à 69 ans, ont des rapports sexuels au moins une fois par semaine (pendant les douze derniers mois), et 24 % entre 70 et 79 ans1.
FAUX. Ces médicaments produisent leurs effets sous l’action du désir et de la stimulation sexuelle. Ils permettent aux hommes de respecter leur rythme, comme celui de leur partenaire, et ainsi retrouver une vie sexuelle comme avant.
face aux troubles de l'érection , Mesdames sortez du silence, accompagner votre compagnon , soyez présente mais ne le culpabilisez pas, soyez chaleureuse.