L'addiction sexuelle, un enfermement dont il faut sortir
Lire le dossier
On a longtemps cru qu’à partir du moment qu’une personne avait une bonne excitation sexuelle et arrivait facilement à l’orgasme qu’elle avait forcement du désir.
On disait aux gens qui avaient des troubles de l’excitation et de l’orgasme que leur désir reviendrait dès lors qu’il retrouvera un fonctionnement satisfaisant. Eh bien non !!!
Depuis on s’est rendu compte que le désir pouvait être indépendant de l’activité sexuelle et qu’une personne ayant un trouble du désir pouvait avoir une activité sexuelle tout à fait adéquate.
La définition d’un trouble du désir est en réalité très complexe.
La phase du désir sexuel est la capacité pour un individu de manifester de l’intérêt pour les activités sexuelles, certaines personnes y ont un intérêt habituel et ou régulier, ou peu d’intérêt allant jusqu’à l’aversion. La phase d’excitation est la capacité d’un individu d’activer sa sexualité
Pour illustrer voici deux exemples
Vous vous trouvez devant une femme qui, quand elle fait l’amour avec son partenaire a une bonne excitation sexuelle, (vasocongestion lubrification) à un orgasme facilement, malgré ça elle n’arrive pas à exprimer sa satisfaction.
De plus cette femme est en en permanence en train d’éviter ou de fuir les rapports sexuels avec son compagnon. Tous les prétextes sont bons pour dire non aux avances sexuelles du partenaire.
Chaque fois que le couple à un rapport sexuel, c’est le fruit d’un phase d’approche difficile, d’une longue négociation, de supplication de la part du compagnon. Et pourtant quand cela ce passe, cela se passe bien ! et le compagnon en question il ne comprend pas pourquoi , elle n’a jamais envie de faire l’amour alors qu’il l’a fait jouir à chaque fois.
Vous vous trouvez devant un homme qui a une érection de parfaite qualité, son éjaculation il l’a maitrise sans problème, il éjacule il y prend un plaisir physique. Et pourtant il ne sollicite pas souvent sa partenaire, c’est même souvent elle qui lui demande de faire l’amour, mais lui il prend prétexte qu’il est fatigué « le boulot » « les soucis » « le stress » il limite les relations sexuelles au strict minimum, il fait juste son devoir.
Dans les deux exemples les relations sexuelles sont semblent il maintenues pour faire plaisir au partenaire et ou ne pas le perdre.
Le trouble du désir sexuel est le trouble le plus complexe à traiter.
Tout d’abord, il faut le dire, tout un chacun à des variations plus ou moins significatives de son désir sexuel à des moments de sa vie, sans que l’on puisse arriver à la conclusion que c’est un « trouble ».
Pour que la baisse du désir sexuel soit avérée, il faut que le trouble dure dans le temps et où revienne de façon répétitive.
On observe souvent associé à la baisse du désir, une carence des fantasmes.
Le trouble du désir peut être primaire c’est dire que la personne n’a jamais eu de plaisir, ou secondaire c’est à dire qu’il est apparu après une période de fonctionnement satisfaisant.
Un certain nombre de facteurs peuvent s’opposer à la naissance du désir sexuel.
Facteurs relationnels
* Manque d’attirance du partenaire
* Maladresse sexuelle du partenaire
* Peur de l’intimité
* Difficultés de fusionner le désir sexuel et le sentiment amoureux
* Conflit conjugal
* Problème de pouvoir dans le couple
* « Vieux couple » n’ayant pas su entretenir le désir
* Famille ou la sexualité était tenu sous silence voir même dénigrée
* Image maternelle, très « mère » et non femme
* Propos maternels de défiance et dévalorisant vis-à-vis de la sexualité
Ces comportements négatifs au regard de la sexualité ont pu développer chez les individus une attitude d’opposition au développement du désir sexuel.
* Notre société moderne, à travers les média a véhiculé des clichés de survalorisation de la sexualité. Ex « on entend devenez multi-orgasmiques», « faire l’amour à votre copine toute la nuit sans perdre votre érection » bref les exemples sont nombreux. Devant ce genre de clichés, certaines personnes auront peur de ne pas être à la hauteur et par peur de ne pas être à la hauteur préféreront éviter les relations sexuelles.
* Troubles psychiatriques (dépression)
* Les évènements traumatisants (viols, attouchements, inceste ..)
* Mauvaise affirmation de soi
* Troubles anxieux importants
* Prise de substance, alcool, drogue, certains médicaments
* Troubles hormonaux (ménopause)
* Mauvaise impression de son image corporelle
* Idées fausses sur la sexualité
* Absence de fantasmes
* Pratiques religieuses extrémistes
* Manque d’assurance dans son orientation sexuelle
* Peur d’engagement dans toute relation quelle qu’elle soit
* Evitement
* Passivité
* Manque d’initiative
* Peu d’invention, peu d’habileté sexuelle par manque de connaissances sur sexualité
* Présence d’une autre dysfonction sexuelle
* Peu ou pas d’expérience de la masturbation
Comme on l’a dit plus haut le trouble du désir est un problème complexe, qui revêt souvent plusieurs dimensions et plusieurs niveaux d’explications.
Dans tous les cas, le thérapeute devra comprendre pourquoi la personne à une baisse du désir sexuel
Puis évaluer
Entre autre évaluer la fréquence des rapports sexuels, la fréquence désirée des rapports sexuels, la fréquence des rapports refusées.
Puis traiter
Il n’y a pas une méthode pour traiter, mais plusieurs méthodes, plusieurs axes sont possibles.
* Techniques de thérapie psychocorporelles
* Méthodes cognitivo-comportementales (ces thérapies ont la particularité de s’attaquer au problème par des exercices pratiques, de plus le thérapeute ne se contente pas d’écouter la personne qui vient pour un problème, mais il avec échange avec elle, la renseigne, lui propose des techniques, etc.)
* Thérapie de couple
* Traitement médicamenteux