Les douleurs à la pénétration , appelées DYSPAREUNIES
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Vous n’avez jamais pu être pénétrée, rien que l’idée d’être pénétrée par un homme vous tétanise, voir vous horrifie.
Vous êtes célibataire vous n’avez jamais osé en parler, et vous avez peur de commencer une relation ou les relations que vous avez commencé se sont soldées par un échec ; même si vous appréciez les caresses et que vous éprouviez du plaisir par la stimulation clitoridienne
Vous avez une relation mais votre compagnon après un long moment de compréhension vous presse d’aller consulter
Vous êtes en couple et vous et votre compagnon vous êtes accommodés de cette situation. Néanmoins vous vous rendez bien compte que cette situation ne peut perdurer, car vous voulez avoir des enfants et …. Sans pénétration c’est bien difficile.
Ce trouble dont vous souffrez a le nom barbare de « vaginisme »
Vous n’êtes pas la seule à souffrir de ce dysfonctionnement .Ces dernières années ont vu un grand nombre de femmes venir en consultation spécialisée et venir enfin en parler à un professionnel
Nous allons essayer de vous faire comprendre
"Qu’est-ce que le vaginisme " qu’est ce qui se traduit par l’impossibilité d’être pénétrée ?"
"Quelles peuvent en être les causes ? "
"Quelle est le profil de la femme atteinte de vaginisme ?"
"Comment peut on le traiter "?
Ce Trouble est classifié de psychophysiologique ce qui signifie que son origine est psychologique (sauf cas rare de malformation) c’est à dire dans son subconscient votre cerveau dit NON à la pénétration en envoyant un message fort de refus, le message se traduit donc par des contractions musculaires violentes et involontaires lors de la tentative de pénétration ce qui est bien une réaction physiologique.
En plus d'empêcher les activités sexuelles, on constate aussi que les examens gynécologiques avec spéculum ou l'utilisation de tampon sont parfois impossibles.
Dans le vaginisme, il s'agit d'une peur presque phobique de la pénétration et contrairement à la dyspareunie (qui est la difficulté à être pénétrée) elle existe souvent depuis la première tentative de pénétration.
Le mécanisme physiologique de la peur de la pénétration déclenche un comportement dans des gestes de recul, les cuisses se ferment et il y a systématiquement des contractions involontaires des muscles qui entourent le vagin. Même si les mouvements de recul peuvent disparaître la contraction involontaire du vagin existe et empêche toute pénétration.
Tout d’abord il faut considérer si vous n’avez jamais pu être pénétrée ou si cela vous est arrivé secondairement suite à un événement précis.
Les causes sont nombreuses, mais les plus fréquentes correspondent à
on peut trouver une mère qui n’aimait la sexualité et qui rapportait fréquemment la contrainte pour elle d’avoir à « accomplir son devoir conjugal »
Des parents qui faisaient chambre à part
Une relation parentale conflictuelle, voir violente
Une relation père fille caractérisée par de la séduction, de la surprotection ; ou les frontières sont mal définies
Une éducation sexuelle parentale, inappropriée, négative voir complètement absente.
Les messages que vous recevez de la sexualité sont négatifs
On retrouve des femmes qui ont subis des attouchements sexuels soit au sein même de la famille ou à l’extérieur
On retrouve des femmes qui ont une orientation homosexuelle qu’elles ont enfoui au plus profond d’elle même sans jamais l’exprimer
Ce sont des femmes qui ont extrêmement peur de la première fois
Des femmes qui ont une peur phobique de la grossesse
Peur également des maladies sexuellement transmissibles
Cela s’est mal passé la première fois et on constate une femme dont la mémoire garde une grande peur et qui développe une impossibilité à être pénétrée alors qu’elle était tout à fait disposée auparavant.
Ce sont des femmes qui ont eu une vie sexuelle normale, mais qui après un viol et ou un traumatisme sexuel particulièrement traumatisant développent un vaginisme.
On retrouve des femmes qui ont une vie de couple très conflictuelle, avec un partenaire infidèle peu stable et qui petit à petit se ferment psychologiquement et physiologiquement à leur partenaire en qui elle n’ont aucune confiance.
On peut aussi retrouver des femmes dont les compagnons ont des troubles de l’érection et d’éjaculation prématurée.
On voit des femmes qui après avoir accumulé infections sexuellement transmissibles sur infections sexuellement transmissibles par peur d’être réinfectées développent un vaginisme.
Le vaginisme, contrairement à la dyspareunie est d'origine essentiellement psychologique et presque toujours primaire, c'est-à-dire existe depuis le début de l'activité sexuelle de la femme.
Certaines caractéristiques distinguent les femmes vaginiques
• Une forte croyance religieuse
• Grand besoin d’approbation
• Personne discrète, évitant les conflits
• Un désir souvent présent malgré le trouble
• Pas de difficultés à avoir un orgasme autre que par la pénétration
• Dégout et méconnaissance totale de ses organes génitaux
• Peu ou pas de connaissance sur la sexualité
Le vaginisme est une réaction de protection contre quelque chose perçu comme menaçant
Bien entendu le vaginisme a des conséquences dans la vie de la femme, pour elle même et pour son couple puisqu’il empêche les activités sexuelles coïtales (pénétration) et la reproduction.
Ces dernières années les professionnels de la sexologie se sont intéressé à ce problème, certains ont élaboré des méthodes thérapeutiques, notamment basées sur la médecine comportementale.
Les procédés appliqués sont différents selon les sexologues, mais les résultats observés dans l’ensemble ont une forte proportion de réussite, Nous ne saurions que vous conseiller, si vous pensez souffrir de ce trouble, de ne pas vous taire , de ne pas rester isolée dans votre souffrance, si vous ne pouvez en parler à un sexologue, vous pouvez toujours en parler à votre généraliste qui pourra vous conseiller et surtout vous orienter.
Retrouvez sur ce site notre guide dédié au vaginisme: guide